Photo: ONU Femmes/Murray Lloyd

Mme Aleta Miller est la représentante du Bureau multipays d’ONU Femmes aux îles Fidji, qui a fourni des services de protection pour promouvoir l’égalité des sexes et remédier aux vulnérabilités dans le cadre de l’intervention du système des Nations Unies face au cyclone Winston. L’ODD n° 1 vise à renforcer la résilience des personnes en situation de pauvreté et à réduire leur exposition et leur vulnérabilité face aux phénomènes extrêmes liés au climat et à d’autres catastrophes, et l’ODD n° 13 vise à renforcer la résilience et l’adaptation aux risques liés au climat et aux catastrophes naturelles.
L’avis de l’expert
Aleta Miller: Réorganisation du système afin d’en optimiser l’efficacité pour les femmes
« Il existe un proverbe selon lequel, « si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble ». Je pense que c’est ce qui a caractérisé les interventions face au cyclone Winston. Le gouvernement des îles Fidji a appliqué le système de groupes pour coordonner les efforts visant à répondre à différents besoins, comme des abris ou des soins médicaux, en réunissant les départements gouvernementaux, les organismes des Nations Unies, les ONG et les groupes communautaires disposant des ressources et des relations les plus utiles, non seulement pour identifier les écarts, mais aussi pour les combler.
C’est la première fois qu’ONU Femmes a exercé un rôle de direction dans le système de groupes des îles Fidji, codirigeant à la fois le groupe Sécurité et Protection, en collaboration avec l’UNICEF et le sous-groupe Violence basée sur le genre dans les situations d’urgence, qui dépendent tous deux du ministère de la Femme, de l’Enfance et de la Lutte contre la pauvreté. L’expérience a été extrêmement positive, avec une collaboration efficace entre les acteurs chargés de la protection des femmes et des enfants et les défenseurs des personnes en situation de handicap et des populations LGBTI. Le groupe Sécurité et Protection a mené une évaluation multipartenaires de grande envergure portant sur la protection — le seul groupe à le faire — et les organismes des Nations Unies, le gouvernement, et les ONG internationales et nationales ont collecté des informations provenant des régions affectées pour générer des connaissances communes permettant de déterminer les aspects et les personnes auxquels accorder la priorité.
Le groupe a développé des outils durables qui s’appliquent aussi bien dans des situations de catastrophe que dans des circonstances normales et, de notre côté, nous nous efforçons de renforcer le degré de focalisation de l’action humanitaire sur les personnes et de la rendre plus inclusive — et fondamentalement plus efficace. Par exemple, pour la première fois aux îles Fidji, les victimes de violence disposent d’une voie d’orientation nationale claire pour les aider à accéder au soutien et aux services dont elles ont besoin, auprès de n’importe quelle organisation — depuis des traitements médicaux et des services de conseil jusqu’à des services de signalement.
Ces initiatives ont été difficiles et ont nécessité une coopération et des négociations étendues, ainsi qu’un important travail de fond. Mais je pense qu’ONU Femmes a aidé à améliorer la situation des femmes à un moment où leurs besoins étaient considérables, tout en démontrant la valeur que nous pouvons apporter aux interventions dans les situations de catastrophe, à la fois sur le terrain dans les communautés affectées et au sein du système formel de coordination. C’était une belle opportunité que de pouvoir participer à la réorganisation du système afin d’en optimiser l’efficacité pour les femmes ».