Des gens issus de tous les milieux ont répondu à l’appel à « Orangez le monde » pour un avenir meilleur sans violence à l’égard des femmes et des filles. Aux Maldives, la campagne des 16 jours d’activisme a débuté par une course de vélo. Photo : UN RCO Maldives/Lara L. Hill

Conduite de la campagne des Nations Unies en faveur de l’égalité des sexes

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ONU Femmes est mandatée pour mener les initiatives coordonnées du système des Nations Unies visant à instaurer l’autonomisation des femmes afin de pouvoir accélérer les progrès en s’appuyant sur les ressources et les expériences collectives. Dans une évaluation récente, les États membres des Nations Unies ont indiqué que l’égalité des sexes représente l’un des deux domaines principaux où les contributions du système de développement des Nations Unies ont le plus d'impact. ONU Femmes ouvre la voie en menant des actions de plaidoyer conjointes et en élaborant des programmes qui permettent de faire progresser le changement sur le terrain ainsi qu'en s'appuyant sur des pratiques internes qui appellent à la redevabilité des dirigeants des entités des Nations Unies à tous les niveaux pour l’égalité des sexes.

UN Women-produced PSA “Active bystander”, starring famous Muaythai boxer Buakaw Banchamek, encourages young people to take action on ending violence against women and girls in Thailand. Photo: Saatchi & Saatchi Thailand.
Une séquence vidéo d’intérêt public « Active Bystander » produite par ONU Femmes présentant la star du Muay-Thai, le boxeur Buakaw Banchamek, encourage les jeunes à agir pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles en Thaïlande. Photo : Saatchi & Saatchi Thailand.

La campagne des Nations Unies rallie les athlètes à la lutte contre la violence

Les filles envoient des coups de pied et virevoltent en frappant avec les poings, les coudes, les genoux et le menton. En tant que praticiennes de « l’art des huit membres » — un art martial que l’on appelle le « Muay-Thaï » — non seulement les filles découvrent la puissance de leur propre corps, mais elles apprennent également à être indépendantes et à se protéger.

Suivi des pratiques à l’échelle du système des Nations Unies

Par un appui personnalisé aux programmes de promotion de l’égalité des sexes et aux pratiques organisationnelles, ONU Femmes a permis d’augmenter considérablement le nombre d’entités des Nations Unies qui respectent, voire dépassent les exigences prévues au Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-SWAP), qui a été développé par ONU Femmes. La proportion est passée à 57 pour cent en 2015, contre seulement 31 pour cent il y a tout juste trois ans, et plus de 90 pour cent de l’ensemble des agences et départements de l’ONU aujourd’hui ont recours au SWAP.

La campagne TOUS UNiS a touché

310

millions de personnes sur les médias sociaux lors des 16 jours d’activisme en 2015

En 2015,

64

entités des Nations Unies ont soumis des rapports sur le Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes (SWAP)

Plus de

11,500

UN staff membres du personnel des Nations Unies ont suivi le cours « I Know Gender », l’un des nombreux cours en ligne proposés par le centre de formation d’ONU Femmes

 

21

entités des Nations Unies ont fait appel aux marqueurs de l’égalité des sexes, fin 2015 pour mener un suivi des affectations des financements et des dépenses

La coopération pour formuler une loi

Cela fait plusieurs décennies que les défenseuses et défenseurs des femmes en Chine appellent à l’adoption d’une disposition législative sur la violence au foyer — un objectif enfin atteint en 2015 — notamment grâce aux activités de plaidoyer et à l’expertise d’une Équipe spéciale des Nations Unies codirigée par ONU Femmes et l’UNICEF. Alors qu’autrefois la violence dans les foyers était considérée comme une affaire familiale d’ordre privé, l’approche de la loi adoptée est complète et couvre toutes les formes de violence à l’égard de tous les membres de la famille, y compris les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Sept agences des Nations Unies — ONU Femmes, l’UNICEF, le FNUAP, l’UNESCO, le PNUD, l’OIT et l’OMS — ont réuni l’expertise internationale considérable dont elles disposent sur tous ces groupes et ont travaillé ensemble pour aider à affiner les éléments qui font désormais partie de la loi, comme les dispositions relatives aux ordonnances et aux services intégrés de protection de la sécurité des personnes, afin que les victimes de violence puissent rapidement accéder à toutes les formes de soutien dont elles ont besoin.

Orange the World 2015 photo album

Orange the World 2015
Aleta Miller. Photo: UN Women/Murray Lloyd

Photo: ONU Femmes/Murray Lloyd

SDG 5: Gender equalitySDG 13: Climate action Mme Aleta Miller est la représentante du Bureau multipays d’ONU Femmes aux îles Fidji, qui a fourni des services de protection pour promouvoir l’égalité des sexes et remédier aux vulnérabilités dans le cadre de l’intervention du système des Nations Unies face au cyclone Winston. L’ODD n° 1 vise à renforcer la résilience des personnes en situation de pauvreté et à réduire leur exposition et leur vulnérabilité face aux phénomènes extrêmes liés au climat et à d’autres catastrophes, et l’ODD n° 13 vise à renforcer la résilience et l’adaptation aux risques liés au climat et aux catastrophes naturelles.

Aleta Miller: Réorganisation du système afin d’en optimiser l’efficacité pour les femmes

« Il existe un proverbe selon lequel, « si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble ». Je pense que c’est ce qui a caractérisé les interventions face au cyclone Winston. Le gouvernement des îles Fidji a appliqué le système de groupes pour coordonner les efforts visant à répondre à différents besoins, comme des abris ou des soins médicaux, en réunissant les départements gouvernementaux, les organismes des Nations Unies, les ONG et les groupes communautaires disposant des ressources et des relations les plus utiles, non seulement pour identifier les écarts, mais aussi pour les combler.

C’est la première fois qu’ONU Femmes a exercé un rôle de direction dans le système de groupes des îles Fidji, codirigeant à la fois le groupe Sécurité et Protection, en collaboration avec l’UNICEF et le sous-groupe Violence basée sur le genre dans les situations d’urgence, qui dépendent tous deux du ministère de la Femme, de l’Enfance et de la Lutte contre la pauvreté. L’expérience a été extrêmement positive, avec une collaboration efficace entre les acteurs chargés de la protection des femmes et des enfants et les défenseurs des personnes en situation de handicap et des populations LGBTI. Le groupe Sécurité et Protection a mené une évaluation multipartenaires de grande envergure portant sur la protection — le seul groupe à le faire — et les organismes des Nations Unies, le gouvernement, et les ONG internationales et nationales ont collecté des informations provenant des régions affectées pour générer des connaissances communes permettant de déterminer les aspects et les personnes auxquels accorder la priorité.

Le groupe a développé des outils durables qui s’appliquent aussi bien dans des situations de catastrophe que dans des circonstances normales et, de notre côté, nous nous efforçons de renforcer le degré de focalisation de l’action humanitaire sur les personnes et de la rendre plus inclusive — et fondamentalement plus efficace. Par exemple, pour la première fois aux îles Fidji, les victimes de violence disposent d’une voie d’orientation nationale claire pour les aider à accéder au soutien et aux services dont elles ont besoin, auprès de n’importe quelle organisation — depuis des traitements médicaux et des services de conseil jusqu’à des services de signalement.

Ces initiatives ont été difficiles et ont nécessité une coopération et des négociations étendues, ainsi qu’un important travail de fond. Mais je pense qu’ONU Femmes a aidé à améliorer la situation des femmes à un moment où leurs besoins étaient considérables, tout en démontrant la valeur que nous pouvons apporter aux interventions dans les situations de catastrophe, à la fois sur le terrain dans les communautés affectées et au sein du système formel de coordination. C’était une belle opportunité que de pouvoir participer à la réorganisation du système afin d’en optimiser l’efficacité pour les femmes ».